Comité Départemental Aviron 74

Depuis plusieurs années, les constructeurs font preuve d'imagination pour concevoir des bateaux de formes diverses, les plus adaptés possible aux pratiques et aux publics d'aujourd'hui. Ces embarcations, peu fragiles, permettent d'initier le pratiquant en toute sécurité. On peut citer les modèles suivants : planche à ramer, Ramtonic, Turbo skiff... Ils sont le plus souvent individuels et répondent à plusieurs critères

• stabilité

• robustesse

• maniabilité

• pratique facilitée

• prix attractif

Nous avons vu précédemment que les canoës français étaient d'excellents bateaux d'initiation.

Leurs formes ont donc été reprises (parfois à l'identique avec le moulage des clins) et de nombreuses embarcations en fibre de verre et résine polyester à un ou deux rameurs se disputent le marché du perfectionnement et de la pratique de loisir.

Ils sont particulièrement appréciés pour leur solidité et leur stabilité. En l'absence de compétition, il n'y a pas de dimensions arrêtées, ce qui permet aux constructeurs de laisser libre cours à leur imagination.

La yolette est une embarcation armée en pointe ou en couple, traditionnellement à 4 rameurs et un barreur, dont la construction est libre sous réserve que sa longueur ne dépasse pas 15,5 fois sa largeur et que son poids ne soit pas inférieur à 75 kg. Dans le passé elle était construite en bois ou en aluminium. Actuellement la plupart des modèles commercialisés sont en matériaux composites.

La yolette se différencie des yoles par son armement identique aux outriggers (rameurs dans l'axe du bateau et présence de portants).

C'est le bateau collectif idéal pour l'initiation des débutants, surtout des jeunes catégories. Des compétitions peuvent être organisées dans ce type d'embarcation, notamment lors des championnats scolaires UNSS (catégorie collège).

La yolette est surtout le bateau privilégié pour la pratique de loisir et la randonnée en rivière.

Les embarcations de compétition. Ce sont celles que l'on appelle encore aujourd'hui les outriggers.

Leur construction reste libre dans la conception, les dimensions et de la qualité des matériaux qui les composent.

La Fédération Internationale des Sociétés d'Aviron (FISA) et la Fédération Française des Sociétés d'Aviron (FFSA) ont toutefois fixé certaines restrictions à ces embarcations :

• limite inférieure pour le poids: cette décision modère l'investissement dans la recherche de modèles toujours plus légers mais aussi plus fragiles, et surtout plus onéreux

• limite pour l'accastillage: les portants doivent être fixes

Jusqu'à la fin des années 70, les bateaux de compétition étaient tous construits en bois. Pour des problèmes de coût et de solidité le contreplaqué avait alors largement remplacé les bois exotiques utilisés à l'origine.

Les années 80 ont vu apparaître puis se généraliser la construction des bateaux en matériaux composites. Ceux-ci ont maintenant complètement remplacé le bois dans la fabrication de ces embarcations qui doivent être à la fois légères, rigides et le plus hydrodynamiques possible.

La conception de construction reste classique, mais la rigidité des matériaux composites permet de simplifier, voire de supprimer certains éléments en posant notamment des renforts en fibre de carbone. Les toiles qui recouvraient les pointes avant et arrière des bateaux ont été remplacées par des pontages de même nature que la coque, permettant de rigidifier l'ensemble.

Les régions du littoral ont développé au fil des siècles des pratiques d'aviron en mer adaptées aux spécificités maritimes locales. Principalement conçus pour la pêche ou le sauvetage, les bateaux à l'aviron devaient permettre de sortir en mer par tous les temps, les rameurs se tenant assis sur un banc fixe.

Chaque région maritime possède ses embarcations traditionnelles • la trainière ou le batileku au Pays Basque

• le llagut en Catalogne

• le doris en Bretagne

• le pointu en Méditerranée

• la pinasse dans le Bassin d'Arcachon.

Ces bateaux sont toujours utilisés et donnent lieu à des manifestations allant de regroupements jusqu'à des compétitions très populaires.

L'aviron de mer, pratique reconnue par la FFSA, connaît actuellement un développement important sur tout le littoral français. Il se pratique sur des embarcations spécifiques, homologuées en 6e catégorie par les affaires maritimes.

La navigation est alors autorisée jusqu'à deux milles d'un abri (soit 3,704 km), uniquement de jour.

La FFSA reconnaît trois types d'embarcations pour les compétitions officielles (dont les championnats de France d'aviron de mer) :

• le solo, bateau à un rameur

• le double, bateau armé en couple à deux rameurs

• le quatre, bateau armé indifféremment en pointe ou en couple, avec barreur.

Ces bateaux doivent répondre à des caractéristiques précises (jauge) fixant un poids et une largeur minimums ainsi qu'une longueur maximale. Ils doivent avoir une coque auto-videuse.